
Intitulé «
Born This Way », dont le premier single partage le titre, l’album de la jeune New Yorkaise ne compte plus les superlatifs à son égard.
L’industrie musicale se met à genou, les producteurs l’encensent, la presse s’emballe :
Born This Way serait la quintessence de la pop, la rencontre de beats lourds, industriels, aux sonorités allemandes, ou cousine de l’eurodance.
Vous l’aurez compris, depuis plus de 1 an, et ce depuis l’annonce de l’album par la Lady, le disque tant convoité a rendu hystérique les fans et fait naitre une certaine curiosité dans l’esprit de ceux qui la déteste. Ne serais-ce que pour être prêt à argumenter en la défaveur de l’artiste.
Oh que oui, nous allons en entendre des « Lady CaCa » à partir du
23 mai, date de sortie de l’album.
Ça vaut tous les arguments du monde se diront les « haters » scatophiles de la chanteuse.
Born This Way est aujourd’hui, un des albums le plus attendu de ces 10 dernières années.
Lady GaGa, la célébrité la plus influente du monde (selon le Magazine Forbes) dont on ne compte plus le nombre d’apparitions dans les Médias, a fait de son album un événement.
Inutile de préciser qu’avec l’avènement du digital, de la fuite organisée, de la désinformation et du piratage, cela faisait longtemps qu’un
Compact Disk n’avait plus créé un tel engouement.
A la veille de la sortie, les critiques commencent à fleurir sur la toile, alors, véritable révolution musicale ou pétard mouillé savamment orchestré grâce à un marketing dithyrambique ?
Born This Way se présente comme un OVNI, au premier abord la pochette vous agresse les yeux, Lady GaGa se transforme en femme moto, représentant le voyage, une métaphore selon laquelle la vie est toujours en mouvement et par sa parenté avec les
Transformers, elle serait ce voyage.
Pas bête, très profond en fin de compte, la pochette me parait toujours hideuse mais l’on passe au-dessus, on ne juge pas un livre à sa couverture surtout lorsque l’on sait que cette moto sera irrémédiablement sur la version « DELUXE » et « NORMALE ». Aucun échappatoire possible.
Mais venons au contenu, c’est lors de l’obtention du tant convoité CD que vous vous rendrez compte qu’autrefois, lorsque vous écoutiez les
2BE3, les
Backstreets Boys et les
Spices Girls, il existait un appareil entièrement dédié à la lecture de CD musicaux. Amazing !
Le tiroir de votre Chaine HI-FI s’ouvre dans une complainte sonnant une fin imminente et, c’est avec un peu d’appréhension que vous craignez de ne plus jamais revoir votre disque englouti dans les méandres de la bête de plastique.
Le CD se lance. Vais-je être déçu par la Lady ?
Depuis la fois où, toute de viande vêtue, elle avait poussé la chansonnette au
VMA 2010 j’étais aux aguets.
Le premier titre expulse une volute de poussière hors de mes enceintes. Ça commence.
1. Marry The Night : le premier titre débute sur une introduction au piano, on y découvre aux premiers abords un titre sombre, une balade romantique qui s’estompe au bout de quelques secondes sur un disco aux beats graves et profonds. Le refrain est puissant, industriel.
Marry the night fait penser à la pècheresse chanson que les nonnes de l’église du quartier s’empresseraient de jouer une fois la nuit tombée et les fidèles partis.
Ecouter Marry the night :
http://www.youtube.com/watch?v=6KBLdE--ncU
Note: 4,5/5.
2. Born This Way : le premier single, de l’album éponyme, s’affiche comme un anthem à la tolérance.
Ce dernier délivre un message clair : peu importe sa sexualité, sa couleur de peau, Dieu ne fait aucune erreur. Nous sommes nés de cette façon.
Un Hymne à la tolérance qu’on entendra encore longtemps dans les gays prides du monde entier.
Efficace, c’est le terme caractérisant le plus ce titre, malgré la polémique enflant autour de sa parenté avec
Express Yourself de Madonna, Born This Way est entrainant grâce à des effets sonores basés sur un rythme disco archi-connu et un refrain des plus basiques mais ô combien addictif que l’on en serait presque tenté de la fredonner tout au long de la journée !
Le titre est risqué puisqu’il est à l’opposé des précédents gros titres « dancefloor » de la chanteuse, c’est toutefois un pari réussi pour Lady GaGa puisqu’elle a explosé les records de ventes digitales, totalisant
plus d’1 million de ventes sur iTunes en l’espace de 5 jours en février dernier.
Ecouter Born this Way :
http://www.youtube.com/watch?v=wV1FrqwZyKw
Note: 3/5.
3. Government Hooker: Le titre commence sur une introduction lyrique, subtilisant la voix d’une cantatrice au bout du rouleau, Lady GaGa enchaine sur un beat lent et industriel. Un titre club est né.
Le tout est plaisant, agréable à l’oreille mais semble avoir perdu un peu de son glamour depuis sa dernière apparition à Paris, au défilé Mugler, où il y a été présenté dans une version remixée plutôt proche du produit final que l’on peut écouter sur l’album.
Hommage à
Marilyn Monroe, le titre est, à mon sens, sans véritable prétention.
La faute, peut-être, à des couplets parfois mous du genou alors, qu’à l’inverse, les refrains s’envolent vers des sommets rarement atteints.
Ecouter Government Hooker :
http://youtu.be/U7Z2S24RPXU?t=49s
ATTENTION. Bien que cette version est tirée de l’originale, afin d’éviter la censure sur youtube, le titre est plus rapide.
De fait, la voix et le fond sonore ne sont pas représentatifs de la critique, ni de la qualité générale du titre.
Note : 2,5/5.
4. Judas : « Juda-Juda-aas », qu’on l’aime ou pas, le titre de Lady GaGa est une incursion dans la vie privée de toutes personnes normalement constituées tant cette chanson a un caractère addictif.
Résolument dance, il succède avec brio à Bad Romance sans toutefois surpasser ce dernier.
C’est toutefois une chanson produite d’une main de maitre par RedOne et Lady GaGa, un hit en puissance, capable de conquérir les platines de nombreuses boites de nuit.
Ecouter Judas :
http://www.youtube.com/watch?v=wagn8Wrmzuc&feature=player_embedded
Note : 3,5/5.
5. Americano : Americano fait partie de ces titres étranges dont la presse ne cesse d’en critiquer l’essence même. Caractérisé par de nombreux adjectifs, Americano est ce qu’on pourrait appeler de la
techno Mariachi, oui, vous avez bien entendu ! De la
techno Mariachi.
Le titre semble sortir tout droit d’un film de
Tarantino se déroulant dans un resto mexicain.
On remarquera la voix très théâtrale de la Lady qui ne manquera pas de nous rappeler Edith Piaf !
Americano se place comme le véritable OVNI de cet album de par son appartenance directe avec un genre musicale que l’on croyait réservé aux restaurants et aux films de road-movie mexicains.
N’oublions pas non plus ce sujet lourd de sens qu’est l’immigration qui est abordé de long en large dans le titre.
Ecouter Americano :
http://www.youtube.com/watch?v=kymLHVoeE5Q
Note : Pour tout ce que représente ce titre, ce coup de pied dans la fourmilière, je lui donne un 4/5.
6. Hair : Hair fait partie de ces chansons dont on en entend parler pendant quelques mois, il paraitrait même que le titre serait favoris de nombreuses personnes. Ce que j’en retiens, mis à part la critique de Rolling Stones magazines, c’est qu’il serait un parfait hymne des salons de coiffure.
L’humour n’a pas d’âge, surtout pas chez les grands manitous du célèbre magazines.
Ce titre, produit par RedOne, semble faire tâche face à l’attirail de sonorité des autres morceaux présents sur l’album.
On y découvre une introduction au piano adoubé par le saxophone de
Clarence Clemons, dis comme ça, le titre semble fabuleux.
La renommée du célèbre saxophoniste de
Bruce Springsteen n’est plus à faire et c’est dès lors avec une attente non dissimulée qu’on attend Hair pour donner une cure de jouvence à ses cheveux détruits par une adolescence faite de fumée de cigarettes, de colorations intensives et de crêpages à la cire et à la laque bons marchés.
Seulement, voilà, on attend avec impatience une envolée, un coup de tonnerre dans les 5 minutes qu’offre le titre. On reprend même espoir à 1:40, espoir qui retombe aussi vite que des cheveux sans brushing.
On passe à autre chose et on se promet de la réécouter à l’occasion. Ou pas.
Ecouter Hair :
http://www.youtube.com/watch?v=Okq8xHrIZ8I
Note: 1,5/5.
7.ScheiBe: lorsque j’ai eu l’occasion d’entendre pour la première fois ce morceau en live au défilé Mugler, la surprise était totale.
Le titre propose
une techno allemande avec des beats très lourds tout en respectant le vœux de l’album qui est celui de rester dans un registre année 90.
Mélangez le tout, et vous obtiendrez une techno allemande des années 90 avec un soupçon de modernité.
Ce qui rend peut-être ce titre résolument moderne, malgré son parti pris, réside sans doute dans la voix de
Lady GaGa qui ne passe pas par une modification vocale chère aux années 90 et à l’Eurovision.
Pour la petite anecdote, lorsque le titre est sorti dans sa version remixée, je me suis empressé de le faire écouter à une condisciple germanophone et cette dernière ne comprenait absolument rien des quelques phrases parsemées dans ScheiBe. Exception faite de « ScheiBe » et « Mother Monster ».
Ecouter ScheiBe :
http://www.youtube.com/watch?v=rP8vOJYJPrk
Cette version n’est pas entière.
Note : 3/5.
8. Bloody Mary : BM fait partie de ces titres qui vous hantent, résolument sombre, on y découvre à nouveau un titre combinant la modernité des sonorités d’aujourd’hui et de ceux d’autrefois.
Ce cabaret sanglant, empruntant des chœurs de l’église la plus proche, celle où les nonnes se retrouvent pour chanter Marry The Night, nous plonge dans un monde fait d’euphorie et de désespoir.
Ecouter Bloody Mary :
http://www.youtube.com/watch?v=dSNdvd2PQH0
ATTENTION. Bien que cette version est tirée de l’originale, afin d’éviter la censure sur youtube, le titre est plus rapide.
De fait, la voix et le fond sonore ne sont pas représentatifs de la critique, ni de la qualité générale du titre.
Note: 5/5.
9.Bad Kids : Un mauvais garçon, c’est sans doute ce que l’on pourrait dire de cette chanson.
Loin d’être exceptionnelle, on découvre une Lady GaGa des plus rock’n’roll, une envie cachée de revenir à ses premiers amours sans doute.
Le titre présente la particularité de mêler la guitare a une rythmique disco, éléments surtout marqués lors de la première moitié du morceau, la seconde étant principalement disco.
Certains apprécieront, d’autres pas. Je fais partie de ceux qui n’aiment pas.
Note : 2/5.
10. Highway Unicorn (Road to Love):
High Way Unicorn mélange les genres avec une perspicacité rarement atteinte dans ce genre de melting pot sonore.
On citera les 15 premières secondes qui sont un concentré de sonorités des années 80, les 15 secondes d’après sont un hommage troublant à Benni Bennassi.
Cette chanson est calibrée pour le « dancefloor » et se révèle comme un véritable vent de fraicheur tout droit venu d’une dimension où le disco et la techno ne font qu’un.
Ecouter Highway Unicorn:
http://www.youtube.com/watch?v=F3Vo0f85N8w
Extrait de 15 secondes.
Note : 3,5/5.
11. Heavy Metal Lover : HML est sans conteste le titre le moins travaillé du CD.
Il fait quelque peu pale figure face aux titres précédents qui abordent une thématique bien précise, c’est sans doute la raison pour laquelle j’ai un amour sans limite pour ce titre.
On a affaire à un titre
electro pop aux voix synthétisées, un registre maitrisé pour la chanteuse New Yorkaise, habituée de ce genre d’effet dans son précédent opus,
The Fame.
Le titre me rappelle furieusement
StarStruck de l’album cité ci-dessus.
Ecouter Heavy Metal Lover:
http://www.youtube.com/watch?v=CAbujKxQ8kg
Note : 4/5.
12. Electric Chapel : Electric Chapel s’érige comme un titre pop en puissance, épaulé par des accords de guitare et de pianos.
On y décèle même une
Gaga à la voix emprunte d’une folie tellement commune à ce qui fait la force du rock’n’roll.
Ce titre est une surprise, une excellente même.
Ecouter Electric Chapel :
http://www.youtube.com/watch?v=Bosg95V3uGI
ATTENTION. Bien que cette version est tirée de l’originale, afin d’éviter la censure sur youtube, le titre est plus rapide.
De fait, la voix et le fond sonore ne sont pas représentatifs de la critique, ni de la qualité générale du titre.
Note : 4/5.
13. Yoü and I : une balade country produite par
Matt Lunge, producteur du groupe AC/DC.
On n’est donc pas étonné de découvrir un titre derrière lequel Lady GaGa s’affaire à nouveau sur ce piano dont elle joue si bien.
Le titre n’est pas inconnu des fans puisqu’il était joué par la Lady à chacun de ses concerts.
Ecouter Yoü and I :
http://www.youtube.com/watch?v=IUVBgiQSaSc
Version Live HBO.
Note : 5/5. Un titre d’une grande qualité.
14. The Edge of Glory : premier titre du « Single Countdown » de Itunes visant à promouvoir l’album.
TEOG est l’un des deux titres à bénéficier de la présence de Clarence Clemons au saxophone.
Ici, pas de saxophone parsemé tout au long du titre, on a affaire à un titre dont les influences sont clairement celles des années 80.
Loin de l’échec de
Hair, The Edge of Glory arrive à s'imposer comme un titre d’une aussi grande qualité que Yoü and I.
Ecouter The Edge of Glory :
http://www.youtube.com/watch?v=S08KonZiew4
Note: 5/5.
Born This Way est un de ces albums éclectiques, touche à tout, ne restant jamais en place.
Est-ce la révolution annoncée ? Peut-être pas, on pourra simplement souligner que cet opus semble s’éloigner des critères les plus sacrés de la musique, en transgressant, parfois, vers un comeback sauvage aux sonorités discos, années 80, voire des années 90.
Est-ce un mal ? Non, puisque Lady GaGa propose ici une remise au gout du jour de ce qui a fait la force des « dancefloor » d’autrefois tout en composant avec ce qui fait le succès des beats modernes d’aujourd’hui.
C’est un pari risqué que prend la chanteuse, nul doute qu’elle s’apprête à laisser sur le carreau de nombreux fans, tout comme elle va en gagner bien d’autres.
La nouvelle arrivante de la pop semble avoir donné un sacré coup de pied dans l’industrie musicale, au lieu de suivre la tendance qui est celle de « rhabiller » une vieille chanson disco avec des sonorités electro (Black Eyes Peas, Jennifer Lopez, si vous me lisez...), Lady GaGa a décidé de créer sa propre histoire, son propre succès musical. Seul les saintes ventes Itunes nous diront si elle avait raison.
Note de l’album : 4/5.
Je suis du même avis que toi à propos de cet album, il n'est pas vraiment accessible. On est à peu près sur la même longueur d'onde au sujet des titres, sauf pour Government Hooker que je trouve vraiment énorme
Mes préférés pour le moment : Bloody Mary, Electric Chapel, Government Hooker, Scheisse, The Edge of Glory, You and I.
Mes déceptions : Hair que j'aime pas vraiment, HML que je trouve assez space et Americano qui est assez wtf.
Là, je vais me coucher, je suis malade comme un chien.
J'ai bravé la maladie pour terminer l'article mais j'ai l'esprit tellement embrumé qu'il n'est sans doute pas exempt de défaut. Haha x)
Après si je préfère Born This Way à The Fame Monster ( ou inversement ), pour le moment je ne sais pas j'ai pas assez de recul. Par contre je n'ai toujours pas capté pourquoi Lady Gaga nous martelé que ce serait un album avant-gardiste ?
Tibo : Mais tant mieux si elle se prend un mur. Elle est tellement jeune et j'aimerai tellement qu'elle redescende sur Terre pour nous pondre un troisième album et de futurs chansons de très bonne qualité ! Elle a du potentiel, pour son prochain album, faudra juste moins miser sur une publicité "extraordinaire" et qu'on arrête de parler d'elle un moment comme étant une artiste révolutionnaire. Elle est bonne, mais elle a encore du chemin à faire (et elle a le temps, 23 ans quoi).
Même si cet album, après plusieurs écoutes, et franchement pas mal !
(Y'a réellement que Bad Kids qui me laisse indifférent, les autres ont tous quelques choses de séduisant).
Ca fait plusieurs jours que je l'écoute cet album, et merde, je l'aime bien bien!!
Bref, n'aimant pas spécialement Gaga, je suis plutot surpris à bien aimer plusieurs chanson de son album! Je trouve que quasiement tous les titres ont vraiment un caractère bien trempé (sauf Hair que je trouve sans personnalité...)! Plutot bien joué Gaga
J'ai l'impression de ne pas vivre dans le même monde que la masse parfois en lisant ça ...
Pas même les réseaux sociaux n'ont été épargné, tel que Twitter.
Plus récemment, Google en fait la promotion par l'intermédiaire de ses pubs pour Chrome. Bref.
Pas cher du tout. je kiffe la pluspart des chansons sauf black jesus bad kids et fashion his love (moyen)