Il existe certaines séries où, pour peu qu'on garde le même développeur bien entendu, il n'y a jamais matière à s'inquiéter quant à la qualité d'un nouvel épisode. La saga
WipEout fait partie de celles-là, et 2048 le prouve sans problème, offrant du coup à la Vita l'un de ses premiers indispensables.
Passé la superbe cinématique d'introduction, on peut enfin prendre en main cet épisode inédit qui prendre le statut de préquelle de la saga, ce dont on se contrefiche totalement vu l'absence de scénario. La campagne ne surprendra personne, avec un enchaînement d'épreuves répartis sous plusieurs genres : les courses simples tout d'abord, où on devra bien évidemment finir dans les meilleures places, les chronos qui demanderont de se la jouer solo et de terminer la course le plus rapidement possible, les combats où il s'agira de détruire un maximum d'adversaires et enfin le fameux mode Zone. Le principe reste aussi simple que génial : dans un niveau où le décor passe au second plan pour laisser sa place à des effets psychédéliques, on devra simplement diriger son vaisseau qui file de plus en plus vite, et tenir tout simplement le plus longtemps possible jusqu'à ce que vous explosiez votre bolide à force de trop percuter les décors.
Offrant plus d'une centaine d'épreuves (pour finalement très peu de circuits),
WipEout 2048 tend bien à satisfaire toutes les classes de joueur. Les nouveaux-venus auront donc droit à des conditions assez simples pour passer à la manche suivante, certaines épreuves demandant juste de finir la course au moins à la cinquième place. De toute manière, trop d'échecs consécutifs vous ouvriront automatiquement la route pour que vous puissiez y revenir plus tard. En revanche, les gros fans qui ont suffisamment roulés leur bosse sur la série tenteront par tous les moyens d'obtenir les meilleures médailles dans chaque épreuve, certaines étant beaucoup plus difficiles que d'autres et vous demandant au préalable de débloquer d'abord de nouveaux vaisseaux plus puissants (une vingtaine en tout, répartis en cinq classes) pour espérer avoir une chance. Enfin, comme souvent dans le genre, le challenge se fait de toute manière grandissant à mesure qu'on progresse, les courses de classes supérieures étant beaucoup plus rapides et nerveuses que les premières.
Si vous n'avez jamais touché à un épisode de la série, la conduite peut surprendre tant elle peut s'avérer nerveuse et glissante. Une question d'habitude en somme, et les développeurs nous ont tout de même offert trois types de jouabilité. La première est là pour contenter quelques casuals qui pourront utiliser le tactile arrière pour accélérer, la gyroscopie pour tourner et le tactile avant pour ce qui concerne les armes. Pas terrible. Les deux autres (Racer et WipEout) font dans le classique et se ressemblent comme deux gouttes d'eau à un détail près : si le premier combine les deux aérofreins sur un seul bouton, le second les sépare pour une gâchette chacun, bien plus évident au final.
Si le mode solo aura de quoi vous occuper un paquet d'heures pour peu que vous souhaitiez l'exploiter à fond, le multijoueurs répond évidemment à l'appel, en local comme en ligne, et ce dès le lancement cette fois (contrairement à
ModNation Racers). Le online se montre intéressant malgré son manque d'options puisque proposant uniquement une seconde campagne, faite de vingt championnats (course et combat) demandant de quatre à huit joueurs. Pas grand-chose à en redire vu que les conditions sont identiques au solo et que la simple participation pourra vous permettre de chopper quelques points d'expérience, conduisant à l'augmentation de niveau et donc à l'acquisition de nouveaux bolides. Trouver des parties n'a rien eu de difficile alors que la console n'est pas encore sortie officiellement aux USA et en Europe, nul doute que la communauté sera donc présente dès le 22 février. Notons que le cross-platform avec l'opus PS3 est possible, mais seulement sur quatre circuits.
On terminera sur l'aspect technique. Soyons bref, le jeu est avec
Uncharted : Golden Abyss la plus grosse claque du lancement de la machine. Le jeu est absolument magnifique, bourré de détails et chaque décors a fait l'objet d'un soin certains. Si on peut déplorer quelques ralentissements quand ça explose dans tous les sens et l'absence d'un blocage à 60FPS, on reste admiratif devant un tel travail, qui prouve une fois de plus le talent du studio. Une petite mention spéciale pour l'aspect esthétique, avec des menus d'une sobriété certaine, donnant une certaine classe à l'ensemble. En revanche, petite tape sur les doigts pour les temps de chargement (parfois une minute pour démarrer une simple course).
(Note : Sony ayant bloqué la capture d'écran sur le jeu, pour des raisons qu'on ignore, les images présentes viennent donc directement de l'éditeur.)
Conclusion : Nous n'avions pas trop de raison d'en douter mais ce nouveau WipEout s'impose bien comme un des premiers indispensables de la machine aux cotés d'Uncharted. Le manque d'options en ligne et le peu de tracés (garantissant l'arrivée prochaine de DLC) pourra en faire râler mais les fans ne manqueront pas de passer à la caisse. Et ils n'auront pas tort.