S'il y a bien un jeu qui a suscité de nombreuses moqueries depuis sa première présentation, c'est le pauvre
Reality Fighters. Exclusivité Vita présente dès le lancement de la machine, le titre a pour but de mettre en avant les capacités de réalité augmentée de la machine, pour un résultat loin d'être extraordinaire, mais qui n'aura pas manqué de nous faire sourire.
Autant ne pas perdre son temps et sauter dès l'allumage du jeu vers l'un des points les plus importants du jeu : la création du combattant. Forcément, la première tâche sera de prendre une photo de quelqu'un ou de vous-même, si possible dans un espace bien éclairé vu la piètre qualité des deux appareils photos. Le résultat est dans la moyenne et il ne sera pas trop difficile de reconnaître la victime en question. On file ensuite vers la personnalisation, avec le rapport graisse/muscle, puis l'habillage. Comme souvent dans ce genre de jeu, une bonne partie des vêtements et accessoires sont bloqués en début de partie, certains demandant de remplir quelques conditions tandis que d'autres devront être acheté avec la monnaie virtuelle acquise en combat. Le choix est plutôt garni, mais rarement classe. Notons qu'on peut également incorporer notre voix pour l'entrée et la victoire du personnage sur le ring.
Pour le plus grand malheur de certains, le jeu fait dans le kitsh, presque à en vomir. Que ce soit les combattants préconçus dignes d'une daube immonde (le rappeur, l'amateur de disco, la méchante en tutu...) ou le doublage de notre mentor, tout est fait pour nous faire froid dans le dos. Le mode « histoire », qui n'a aucune scénario et qui se termine en une heure à tout casser, propose un enchaînement de quelques combats avec des dialogues entre deux, le temps pour notre maître chinois de placer une vanne. L'ensemble ferait presque office de parodie, ou de concours de cosplays moches. Rien que la jaquette du jeu est tout sauf vendeuse, et mériterait d'être lancé dans un bac de DVD à 1€.
Le gameplay ne s'en sort pas trop mal au début. On a comme un petit air de
Street Fighter avec une certaine nervosité et une bonne animation, sans parler du fait que les coups spéciaux demandent généralement d'user de demi et quart de cercle. Malheureusement, et sans surprise on dirait même, on ne retrouve pas le génie issu de la série éponyme de
Capcom. Passé quelques joutes, les combats finissent par se ressembler et on se lasse du style de combat de notre combattant, ce qui est plutôt mauvais signe dans le genre. D'ailleurs, si chaque combattant propose évidemment son propre style de combat, vous pouvez très bien assigner celui que vous souhaitez à votre propre personnage, de la boxe au kung-fu en passant par des trucs « originaux » comme les attaques façon breakdance, disco et super-héros.
Niveau contenu, on retrouve donc toutes les modes habituels de ce genre de jeu, avec l'histoire vite expédiée, un mode combat rapide, du contre-la-montre (équivalent à des Bonus Stages), un peu de survie et enfin du multijoueurs en local comme en ligne. Pas sûr que la communauté sera énorme vu la qualité du jeu. On terminera sur l'aspect technique, assez moyen concernant la modélisation et pire encore concernant les décors : on nous offre juste une poignée de décors fixe, ou bien évidemment ce qu'on souhaite via la réalité augmentée. Problème dans les deux cas, la gyroscopie est activée obligatoirement, avec une caméra qui bouge rapidement au moindre mouvement, chose loin d'être idéal pour ce genre de jeu.
Conclusion : Loin d'être la daube monumentale attendue,
Reality Fighters reste pourtant un simple petit jeu de baston à l'esthétique douteuse, manquant clairement de contenu et dont les idées ne vont pas plus loin que la réalité augmentée, utile uniquement pour les décors et le visage de notre combattant. Préférez faire un tour du coté de
Capcom.